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Dans ce blog je parlerai de politique mais aussi de tout ce que j'aime (littérature, musique, sports...). N'hésitez pas à laisser vos commentaires, à partager avec moi et les autres visiteurs de se site vos avis ! ! !

13 Aug

Albert Camus : “Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort.”

Publié par Araveg

 
L'Étranger, notamment dans la seconde partie, rappelle les procès staliniens (vers 1932, tandis que L'Étranger paraît en 1942). La loi du 1er décembre 1934 de Staline raccourcit les délais de condamnation comme dans le livre où le procès est très rapide.
 
Le genre rappelle aussi le théâtre de l'absurde (Alfred Jarry). C'est un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à une fin tragique.
 
Pour Jean-Paul Sartre, le roman d'Albert Camus vise à donner le « sentiment de l'absurde », selon les termes qu'il emploie dans son Explication de l'Étranger, paru la veille de la sortie du roman de Camus et daté de 1943 (puis repris dans les Situations de 1947).
 
Albert Camus lui-même confirme en partie cette interprétation, mais souligne bien que L'Étranger n'est pas selon lui une démonstration de l'absurdité du monde, que de la confrontation entre le caractère non sensé du monde et le désir de compréhension de l'homme : « Ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme », écrit-il dans Le Mythe de Sisyphe.
 
Dans son ouvrage Culture et impérialisme, le critique littéraire Edward Saïd souligne que, bien que L'Étranger soit souvent interprété comme une sorte de métaphore abstraite de la condition humaine, le roman est profondément ancré dans son contexte historique, à savoir l'Algérie coloniale dans laquelle Albert Camus a grandi. Saïd souligne par exemple que les personnages arabes ne sont jamais nommés et constituent un arrière-fond passif à la vie des personnages européens qui eux ont des noms et des identités : tout comme dans le système colonial, les Arabes occupent une position subordonnée.
 
Il rappelle également que Camus a défendu toute sa vie l'Algérie française et que cette position politique transparaît dans ses romans : plus ou moins inconsciemment, ses textes ont tendance à justifier ou à poétiser la domination coloniale française.
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