Stop à la répression antisyndicale à Paris 1
Alors que les universités sont confrontés à de lourdes difficultés budgétaires des services entiers sont externalisés, notamment la sécurité. En lieu et place de personnels de sécurité assermentés du rectorat, des sociétés privées sont chargées de la sécurité des locaux publics des universités. La privatisation de cette mission essentielle entraîne une dégradation de la qualité du service et des violences à l’encontre des étudiants syndicalistes.
C’est ce qui s’est produit à l’Université Paris 1 qui, au travers d’une procédure bafouée, vient de réprimer quatre étudiants syn- dicalistes. L’un d’eux, syndiqué à l’Unef, a été condamné à 1 an d’exclusion ferme de l’Université pour motif de violence contre des personnels de l’Université, alors qu’il participait à une réunion publique destinée à promouvoir la démocratie et le suffrage des étudiants, notamment dans le cadre de l’élection présidentielle. Un autre, syndiqué à Sud-étudiant, a reçu, dans d’autres circonstances, la même condamnation avec sursis.
Ces sanctions cachent mal leur véritable intention : empêcher la liberté d’expression sur les universités.
Nous rejetons ces sanctions. La liberté d’expression est un acquis pour les étudiants et les personnels des universités et ils entendent la faire respecter. L’université doit garantir le droit de réunion et d’information sur les universités.
Nous refusons de voir cette répression s’étendre à d’autres uni- versités en France, nous exigeons qu’elle cesse là où elle a com- mencé, ici et maintenant, à Paris 1.
Nous demandons au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche de mettre fin aux poursuites engagées et pour que soient débloqués des moyens d’urgence financier d’urgence pour les universités.
Nous revendiquons la relaxe immédiate pour les quatre étudiants syndicalistes de Paris 1, l’annulation de cette procédure inique et la fin des vigiles privés dans les universités.
http://stop-repression-syndicale.org/spip.php?article7