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Dans ce blog je parlerai de politique mais aussi de tout ce que j'aime (littérature, musique, sports...). N'hésitez pas à laisser vos commentaires, à partager avec moi et les autres visiteurs de se site vos avis ! ! !

24 Jan

Victor Hugo contre la peine de mort !

Publié par Araveg

 

Le Dernier Jour d'un condamné :

 

Le Dernier Jour d’un condamné est un roman à thèse de Victor Hugo publié en 1829 chez Charles Gosselin, qui constitue un plaidoyer politique pour l’abolition de la peine de mort.

Le roman se présente comme le journal d'un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence dans lequel il raconte ce qu'il a vécu depuis le début de son procès jusqu'au moment de son exécution, soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la « vie d’avant ». Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu'il a fait pour être condamné, mis à part la phrase : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». L’œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu'il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme....

Il se fera exécuter sous la clameur du peuple qui voit sa mort comme un spectacle.

 

Claude Gueux :

Claude Gueux est un court roman de Victor Hugo paru en 1834 et dénonçant les conditions de détention au XIXe siècle, la disproportion des délits et des peines à cette même époque, ainsi que la peine de mort. L'histoire est en partie fondée sur des faits de sa connaissance.

 

Victor Hugo achève la dernière préface du Dernier Jour d'un condamné en 1832. Quand il lit dans la Gazette des tribunaux du 19 mars 1832, le compte rendu du procès d'un certain Claude Gueux condamné à mort pour meurtre, il y découvre comme un écho de son plaidoyer contre la peine de mort et décide alors d'en faire un roman. Il retranscrit donc la vie de Claude Gueux dès son entrée dans la prison jusqu'à son exécution en passant par les motifs de son crime et son procès. Suit une longue réflexion de Victor Hugo sur les rôles et les devoirs de la société face au criminel.
 
« Mais pourquoi cet homme a-t-il volé ? Pourquoi cet homme a-t-il tué ? » sont les questions que Claude Gueux pose au tribunal. Victor Hugo répond :
 
« Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. »
 
Selon Victor Hugo, le peuple est malade mais la société n'utilise pas les bons remèdes et il conclut :
 
« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper. »
 
Le texte paraît d'abord le 6 juillet 1834 dans La Revue de Paris puis quelques semaines plus tard chez l'éditeur Évréat, sous la forme d'une plaquette de 23 pages. Une autre édition paraît en 1835 à Bruxelles, chez E. Laurent, couplée avec Le Dernier jour d’un condamné.
 

 

Éveil des consciences sur la peine de mort et le rôle de l’État dans l’éducation du peuple : pour l’auteur il faut agir en amont du problème, soit investir dans le peuple par l’éducation et la religion ; une fois le délit ou le crime commis, la justice se doit de proportionner la peine au crime et de sanctionner avec discernement, en prenant compte du contexte social où a grandi et où vivait l'auteur du crime. Une note est introduite au début du roman, il s’agit d’une lettre de Charles Carlier, négociant, écrite de Dunkerque, le 30 juillet 1834. Il a lu le court roman publié dans La Revue de Paris et écrit à son directeur pour le prier d'imprimer à ses frais « autant d'exemplaires qu'il y a de députés en France et de les leur adresser individuellement et bien exactement »2 .
 
La structure schématique de la nouvelle repose sur trois parties distinctes.
 
Avant la prison (p. 11), cette première partie introduit le personnage de Claude Gueux, profil d’un homme puni, qui a voulu garder sa dignité de père face à son enfant. Ce qui en résulte, cinq années à la maison centrale de Clairvaux ; comme énoncé précédemment, le cadre choisi pour la nouvelle correspond à celui de l’authentique histoire de Claude Gueux. Le rythme saccadé des phrases et la brutalité des mots participent au cheminement du lecteur sur la voie de la réflexion. Cette première partie recherche l’attention de son auditoire, elle est la promesse de la continuité de l’écoute et suscite donc sa curiosité. L’auteur établit un lien fort entre le personnage principal et le lecteur, celui-ci s’investit moralement et semble participer à l’histoire, il est néanmoins limité à son siège de spectateur, sans aucune interaction possible.
 
De l’incarcération à l’échafaud (p. 12–43), cette seconde partie se détache des deux autres, la narration tient une place plus importante. En effet, les idées que l’auteur développe sur la peine de mort, dans la troisième partie, prennent appui sur le récit précèdent qui devient alors une illustration des propos avancés. Dans cette seconde partie, Claude se lie d’amitié avec un autre détenu, Albin, qui partage sa maigre ration de nourriture avec lui. Le directeur des ateliers, surnommé M-D, n’apprécie pas le condamné Claude, celui-ci étant grand d’esprit, se fait chef des prisonniers. Aussi, M-D décide-t-il de changer Albin de quartier de prisonnier. Claude supplie M-D de lui rendre son camarade, mais le directeur n’agit pas. Désespéré, il décide de l’assassiner et tente de se suicider. Il survit, l’autre meurt, la maison centrale de Clairvaux devait se débarrasser de l’un des deux. Claude est jugé et condamné à la peine capitale.
 
L’État, l’instruction publique et la peine de mort (p. 44–50), cette troisième et dernière partie clôt l’histoire sur la volonté de l’auteur de nous faire réfléchir sur la vraie culpabilité de Claude, l’État ne serait-il pas également responsable et de quelle façon ? Véritable plaidoirie que nous propose Victor Hugo, toujours plus investi dans la détresse des opprimés.

 

L'affaire Tapner :

 

Tapner John Charles est né en 1823 et décédé en 1854. Il était alcoolique, débauché et aussi amant de sa belle-sœur.
 
Le 18 février 1853, il assassine et vole une habitante de Guernesey puis met le feu à la maison pour effacer son crime. Il est arrêté et reconnu coupable, il est donc condamné à mort.
 
Victor Hugo écrit une lettre au peuple de Guernesey le 10 février 1854, pour obtenir sa grâce, en refusant le châtiment du sang et en protestant pour la fraternité du malheur. La lettre fut publiée dans la Nation et dans l’Homme ainsi que la pétition envoyée à Lire Palmerston, secrétaire d’État à l’intérieur. Tout ceci, permet seulement un sursis de quelques jours au condamné qui, finalement, fut tout de même pendu dans des conditions atroces le 10 février. Le lendemain, Hugo adresse une lettre au ministre anglais dans laquelle il dénonce la peine de mort et l’horreur de l’exécution. L’affaire Tapner inspirera Hugo dans ses différentes oeuvres romanesques et artistiques (il réalisera de nombreux dessins figurant un pendu).

 

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